EMBRUN ENSEMBLE ! Réunion du Conseil Municipal du 23/02/2011 : notre intervention

Par Michel GRECHEZ,  présentation des comptes et Budget 2011

Les comptes 2010 confirment que la commune ne dégage même pas les moyens de rembourser les emprunts  réalisés pour des « dépenses de prestige ». Et le budget prévoit de poursuivre les mêmes dépenses,  de baisser les subventions au Centre Communal d’Action Sociale et d’augmenter les impôts ! 

La présentation des comptes:

  La présentation que nous venons de voir est identique à  celle de l’an dernier, à l’exception de 3 graphiques  ajoutés à la hâte. Nous considérons que cette  présentation est nulle, absolument nulle !   La municipalité ajoute des carottes, des choux et des navets et  dit : "voilà le panier à coûte tant"! 

Remarques sur  le Compte Administratif 2010   Plusieurs analyses de gestion ont été faites, en commun avec l'autre liste d'opposition et son représentant, M. Jodts.Nous partageons ces analyses de gestion,  et nous mettons simplement l’accent ici , comme nous l’avons  fait depuis 3 ou 4 ans, et comme l’a confirmé la chambre  régionale des comptes sur 4 points :  
- Notre capacité d’emprunt est désormais nulle  (comme nous le disions en 2008 et 2009.
- Pire : les recettes réelles de l’exercice (8 1000.000€)  couvrent à peine les dépenses réelles et ne  permettent pas de dégager une capacité  d’autofinancement minimum… 
Alors que  nous dégagions auparavant 600 à 700.000€  par an pour payer nos investissements, nous  dégageons à peine 280.000€ en 2010.   
L’important c’est de comparer nos chiffres à ceux des  autres communes de notre importance, de les comparer aux  moyennes nationales, de les comparer à nos propres  chiffres des années précédentes. Toute analyse des  gestion s’appuie sur des ratios, des comparaisons.   L’an dernier, j’ai cru que cette présentation servait à  noyer le poisson. Je constate aujourd’hui que c’est pire :  c’est un manque de compétence.

- C’est pourquoi, cette année, nous sommes obligés  de taper dans les recettes de la vente de la Secilef pour  payer nos annuités d’emprunt (pour payer le capital). C’est  comme si une famille devait vendre une partie de son  patrimoine pour rembourser les emprunts de la maison.

-La commune n’arrive pas à freiner les dépenses  réelles de fonctionnement qui sont passées de  7,3Millions d’€ à 8,1M€ et qui ont grimpé de 10% en un  an ! Nous étions heureux, l’an dernier de constater une  baisse de 9% des charges à caractère général, elles  explosent de 18% cette année.  


- Enfin la vente de la Secilef (300 logements) a  simplement permis de payer une partie du boulevard  Pasteur.
Nous répétons que nous trouvons scandaleux  de brader le logement social d’Embrun pour faire des  dépenses de prestige. Les enjeux ne sont pas les mêmes, il s'agit pour Mme Eyméoud de privilégier la vitrine électoraliste plutôt que le développement de notre ville et l'intérêt des Embrunais.