lundi 5 novembre 2012

triste rentrée ...

C’est le moment de la trêves des expulsions, c’est aussi le moment de faire les comptes de la pauvreté en France.
Selon l’INSEE et  l’observatoire des inégalités la France comptait 4,8 millions de pauvres en 2010 si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian et 8,6 millions de pauvres si l’on utilise le seuil de 60 % du niveau de vie médian ...
(D’après Médiapart)

Alors, on fait quoi ?

1 commentaire:

  1. Mediapart nous informe ; c'est bien. Mais de ce qu'il nous dit, en fait, sommes-nous vraiment étonnés ? Ce qui est sûr, c'est que nous sommes déçus, car nous espérions mieux de la part du gouvernement Hollande.
    Mais il faut bien nous convaincre que ce n'est pas en 5 mois qu'une tendance aussi lourde peut s'inverser.
    Ce qui est plus dramatique, c'est que ce constat si pessimiste risque encore de s'alourdir ; à cause de la "compétitivité" (la production française n'est plus compétitive dans les marchés extérieurs).
    Nous attendons depuis des semaines le rapport Gallois, qui va certainement proposer tout à la fois pour diminuer le coût du travail et augmenter la productivité donc la compétitivité, une baisse des charges sur les entreprises, une augmentation de la CSG (et peut-être même de la TVA), une baisse encore plus drastique sur les dépenses publiques, et à terme une augmentation de la durée du travail et de l'âge de partir à la retraite. Bref, tout ce que la droite avait préconisé et même commencé à réaliser du temps de Chirac et de Sarkosy.
    Alors, que pouvons nous faire ?
    Il est à craindre que François Hollande et son gouvernement ne pourront trouver de parade que dans les délais d'application (un "contrat" et non un "choc" de compétitivité).
    Nous remarquerons que les avis à gauche les plus percutants contre cette ligne politique (en particulier ceux du Front de Gauche) se font actuellement bien discrets.
    Car on voit mal une véritable politique alternative se dessiner, qui à la fois permettrait de préserver l'ensemble des acquis sociaux tout en permettant à l'industrie française d'être plus compétitive dans le monde (et en France même).
    Ou alors faut-il s'attaquer de manière délibérée aux banques, par une sorte d'étatisation de l'économie ? Prendre des distances vis à vis de l'Europe et de l'euro, des grands marchés mondiaux en nous repliant sur notre pré carré ? Mettre à contribution plus largement les entreprises ? Faire encore plus payer les riches ?
    Cela s'appelle la Révolution, mais est-ce encore possible dans notre vieux pays, dans un monde aussi mondialisé ?
    Je crains bien que nous devions nous montrer réalistes et pragmatiques : à la fois en acceptant des "réformes" qui nous feront mal, mais tout en limitant au maximum leurs conséquences néfastes sur le niveau de vie des Français et leur protection sociale ; et tout en privilégiant l'école et la recherche, en orientant l'économie de la France vers les productions à forte valeur ajoutée, vers la protection de l'environnement et la diminution de la consommation des énergies non renouvelables....

    Mais en fait, n'est-ce pas ce que cherchent à mettre en place François Hollande et son gouvernement ?
    Parce que nous n'avons pas vraiment le choix, soutenons cette politique tout en restant critiques, mais constructifs. Ne nous laissons pas entamer par tous ces avis contradictoires et souvent mal intentionnés qui polluent notre société médiatisée à l'extrême.
    J'ai bien le sentiment en parlant ainsi de me ranger délibérément dans le camp des frileux et des trop prudents, mais j'ai vraiment la certitude que je n'ai pas le choix.
    Et pour revenir à notre sujet initial (l'augmentation de la pauvreté en France) je crains que nous n'ayons pas de recettes miracles pour la combattre ; nous ne pouvons guère qu'espérer que la tendance, à terme, sera inversée.
    Le système de protection sociale, lui, est à préserver à tout prix, au moins pour ceux qui en ont vraiment besoin.
    Donc, si vous me demandez si je soutiens Hollande et sa politique, c'est oui.
    Essayons d'être cohérents avec nous-mêmes.

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